RP de l'ally [WuM]

Loin de la Weyr, dans une contrée composée essentiellement de sable, de désert sans plantation et d’îlots rocheux, dans une contrée où il fait mal vivre. D'imposantes créatures se sont développées : on les appelle les vers des Sables.

Mais revenons un peu en arrière :
La troisième guerre mondiale a fait quantité de ravages, la puissance des armes a semé la destruction créant même de nouveaux continents. Certaines terres ont été irradiées par le feu nucléaire alors que d'autres furent épargnées grâce à des boucliers spéciaux créés par d'imminents scientifiques. C'est le cas de la Weyr où il fait encore bon de vivre. Les autres contrées ne sont maintenant plus que déserts arides balayés par un soleil ardent (ce qui s'appelait la couche d'ozone n'existe plus dans ces régions).

Dans l'une de ces contrées, vers le Sud de la Weyr, de nouvelles espèces se sont développées pour survivre dans cet environnement hostile. Les vers des Sables aussi appelés Shai-Hulud (d'après un sage qui tient sa connaissance de son père et qui se transmet de génération en génération). Les Shai-Hulud étaient la représentation la plus proche de cette nouvelle espèce dans le passé lorsque cette celle-ci n'existait pas encore. Le sage disait même que les vers des Sables étaient bien plus dangereux que cette représentation car leur mâchoire était énorme, avec une infinité de dents… Enfin, personne n'avait jusqu'à présent réussi à les compter.

Dans cette région, quelques guerriers réussissaient aussi à survivre à cet environnement particulièrement hostile. Un jour, l'un d'eux après avoir trop bu d’une mixture dont aucun ingrédient n'existe autre part, perdu un pari, il eut comme gage de tenter de dompter l'un de ces vers. Il accepta, personne ne comprit, était-il fou ? ou simplement suicidaire ?

Ce guerrier, Olivier de son prénom, partit à pied dans le sable, n'emmenant avec lui que son épée : il disparut à l'horizon et aucun humain ne daigna le suivre, juste quelques vautours qui espéraient pouvoir se régaler.


Olivier n'était pas suicidaire et encore moins fou (quoique un peu) mais il ne voulait surtout pas paraître lâche.
Il savait exactement où il voulait aller où presque (il avait entendu qu'une bande de scientifiques fous avaient réussi à trouver du matériel d'avant-guerre et pratiquaient des expériences au mieux farfelues mais plus sûrement inquiétantes). Il ne savait pas vraiment où les trouver, il n'avait juste qu'une direction à suivre et qu'un nom : les Kramés Sous Médocs aussi appelés K$M.

Quand Olivier partit, il fit attention à marcher lentement pour ne pas éveiller les soupçons des vers et les attirer à lui. Il avait déjà beaucoup parcouru le désert et avait compris comment ces vers traquaient leurs proies.

Pendant plusieurs semaines, il parcourut le désert en ne croisant personne sauf dans les rares oasis surpeuplées du désert. Toutes les réponses à ces questions demeuraient négatives, à croire que ces scientifiques n'étaient finalement qu'un mythe. Lorsqu'un jour, un gamin d'une dizaine d'année lui raconta qu'il avait entendu plusieurs fois des explosions vers le Sud. À ce moment, Olivier su qu'il était dans la bonne direction.

Au bout d'une semaine, il arriva à l'entrée d'une grotte devant laquelle quelques indices laissaient penser que l’endroit pouvait être habité. Il sortit son épée et pénétra dans la grotte. Après plusieurs centaines de mètres le long d’un tunnel, dans le noir le plus total, il entendit des bruits, qu’il identifia ensuite comme des voix. Et là...

Le trou noir !!!!

Olivier se réveilla quelques heures plus tard avec un mal de crâne digne de ses plus grosses célébrations.
En face de lui, se trouvaient deux hommes, n'ayant pas l'air méchant, ni agressif et encore moi dangereux, juste qu'ils leur manquaient un petit quelque chose pour être normal. Et chose peu rassurante, ils semblaient surtout être intéressés par son crâne.

Et là, sa mémoire lui revint, il recherchait des scientifiques et l'énorme bosse sur son crâne avait dû réveiller leurs instincts. Il tenta vainement de se lever, mais son état était encore fragile et il se rendormit presque instantanément.

Olivier se réveilla deux jours plus tard, avec une sorte de pommade recouvrant l’énorme bosse de son crâne. D'abord effrayé par la matière gluante qui coulait le long de son visage, il fût heureux de constater que sa douleur avait disparu. Alors qu’il essayait de se lever, une forte explosion fit trembler la grotte, quelques rochers tombèrent et cassèrent des centaines de fioles provoquant une panique sous le crâne d’Olivier. Il se précipita sur une arme, sortit de la pièce et menaça l'un des K$M, Corto. Celui-ci lui donna un coup dans le bas-ventre et le maîtrisa sans doute aidé par la récente blessure subie par son adversaire.

Corto jeta l'arme au loin et s'avança vers ce combattant en lui disant qu'il ne lui voulait aucun mal et qu'il voulait juste discuter. Olivier se rappelant l'objet de sa quête acquiesça de la tête. Et ils s'en allèrent dans un coin à l'écart bientôt suivis par un autre homme : Quetzal.

Ce coin était plus sombre que le reste de la grotte, mais bien mieux aménagé, ce devait être là où se déroulait la vie de ces scientifiques en dehors de leurs expériences. Ils s'assirent tous les trois sur des rochers polis par le temps jusqu’à en être devenu presque confortables.

Corto et Quetzal se lancèrent alors dans le récit de l’histoire des K$M. Leurs ancêtres étaient de très grands scientifiques avant la troisième guerre mondiale et ils eurent la chance d'être protégés par les gouvernements du fait de leur valeur inestimable. Ces ancêtres vécurent dans un bunker avec de très nombreuses victuailles qui leur permirent de vivre plusieurs décennies. Par contre, il n'avait aucun matériel à leur disposition à l’exception de quelques compteurs geiger et autres matériels permettant de vérifier la santé de l'air, de l'eau et des personnes mais rien ne permettant d’effectuer des expériences de haut niveau. La guerre fit rage durant quelques années et personne n'osa sortir de cet abri excepté quelques militaires appelés au renfort sur certains autres sites. Puis un jour, les communications avec l'extérieur furent entièrement coupées, ils étaient coupés du monde. Ils se demandèrent si le problème venait de leur récepteur mais même en vérifiant une centaine de fois, tout fonctionnait chez eux, cela venait forcément de l'extérieur. Certains décidèrent donc de partir, mais les radiations extérieures étaient beaucoup trop fortes et ils moururent en quelques minutes.

Ils vécurent donc de nombreuses années dans cet abri, cette cage, ce tombeau ... Puis vint un jour où l'électricité cessa de fonctionner entraînant la fin de l'air conditionné signifiant à terme la mort. Un convoi fut donc préparé pour tous les gens qui souhaitaient partir (certains restèrent préférant mourir ici plutôt que de tenter l'aventure), ils chargèrent un maximum de provisions et prirent la route...

La chaleur et la toxicité encore présente rendaient l'air étouffant. En sortant, ils découvrirent du sable à perte de vue, avec à quelques endroits des ruines qui dépassaient. Ils décidèrent donc de partir vers un laboratoire dernier cri à quelques centaines de kilomètres de là.

Au bout de deux semaines de marche, ils arrivèrent à l'endroit prévu, mais il ne restait que des ruines. Certains scientifiques partirent à la recherche de matériels, de produits, ... quand tout à coup un animal sorti du sable, c'était un ver géant (même si celui-ci ne faisait qu'un cinquième ou un sixième de la taille des Shai-Hulud actuels, pour l'époque, c'était inenvisageable, inimaginable). Ce ver avala d'un seul coup l'un des scientifiques et le reste de la troupe se précipita vers une falaise proche du site. Arrivés là-bas, ils trouvèrent une grotte dans laquelle ils se réfugièrent. « Et c’est dans cette grotte où nous nous trouvons actuellement… »

Corto finit son récit en précisant, que depuis maintenant plusieurs générations, ils vivaient dans cette grotte, ne sortant que pour aller chercher des produits chimiques sur le site du laboratoire ou pour aller chercher des victuailles (même si il leur restait encore des provisions provenant du bunker).

Depuis ce temps, nous recherchons un nouveau moyen énergétique pour reconstruire autour de nous, précisa Quetzal.

Olivier leur parla alors de sa quête et donc de sa venue chez eux...

Il leur parla du monde extérieur, des vers qui devenaient de plus en plus envahissant et surtout de sa quête : trouver un moyen de dompter ces animaux. Corto et Quetzal lui dirent que cela était impossible, tout ce qu'ils avaient tenté fut vain. Après avoir discuté une bonne partie de la journée (enfin d'après son horloge interne), Olivier demanda à se reposer. MILK.TER.CREW, un autre scientifique, l'accompagna jusqu'à une couchette. En s'en allant, ce dernier remarqua que son invité ne semblait pas très à l'aise de dormir à même le sol, il lui proposa alors une mixture de son invention qui avait selon lui des effets analgésiques.
Olivier refusa dans un premier temps puis accepta la mixture qu’il recracha presque instantanément. Il remercia quand même son hôte.

Il s'endormit très rapidement, certainement dû aux effets secondaires de cette mixture : l'euphorie, la joie, la bonne humeur. Pendant un instant, ses problèmes n'existaient plus, il était paisible, plus rien ne l'atteignait.
Lors de son réveil, il s'aperçut que plusieurs rats avaient bu la mixture et étaient devenus inoffensifs. Il sortit de la pièce et les rats le suivirent pendant 10 mètres, 20 mètres, 30 mètres et ne s'arrêtèrent que pour attaquer un autre rat qui passait par là.
Olivier se mit à courir pour rejoindre les scientifiques suivi de près par sa bande de petits rongeurs, il croisa Corto qu’il bouscula dans sa précipitation. Aussitôt, les rongeurs se jetèrent sur Corto. Olivier sortit son épée et hurla aux rats comme pour libérer sa rage : "Mais putain, qu'est ce qu'ils ont ces rats. Arrêtez bon dieu"
Et aussitôt, les rats s’arrêtèrent et fixèrent Olivier comme s'ils attendaient un autre ordre provenant de sa part.
Corto se releva ébahi par ce qu'il venait de voir, jamais il n'aura imaginé cela : un homme commandant des animaux. Aussitôt son côté intellectuel se réveilla, et il demanda à Olivier de lui raconter tout ce qu'il a fait depuis son arrivée dans cette grotte. Il n'arriva qu'à une seule solution possible : la mixture de MILK.TER.CREW, lui qui ne cherchait qu'à trouver des mixtures euphorisantes pour oublier la vie, il avait certainement trouvé la recette pour contrôler des animaux.
Après plusieurs jours d'études sur différents types d'animaux, ils trouvèrent la bonne combinaison entre la dose de mixture et le poids de l’animal à dompter afin que les animaux deviennent des anges gardiens envers la première personne qu'ils apercevaient. Certains pensaient que cela ressemblait beaucoup à un philtre d'amour, d'autres essayaient de trouver une solution plus rationnelle à ce problème. Mais une chose était sûre, cette mixture pouvait permettre à Olivier de prendre le contrôle d'un Shai-Hulud.

Tous les scientifiques se penchèrent sur le sujet : combien de litres de cette mixture fallait-il pour amadouer et dresser un Shai-Hulud et surtout comment la faire avaler à ce ver ?
Ils trouvèrent très rapidement la réponse à la première question : 35 litres suffisaient.
Quant à la seconde question, personne n'avait trouvé de réponse même si quelques idées avaient émergé surtout deux :
- devoir se faire "avaler" par le ver et verser les 35L de mixture dans son estomac tant en évitant de tomber dedans où ce serait la mort. Et le ver devra le recracher sous ordre de son nouveau maître. Bien sûr cela ressemblait beaucoup à un suicide.
- l'autre est de devoir "chevaucher" le ver et lui enfoncer la mixture dans sa gueule en espérant qu'il ne parte pas dans le sable. Tout aussi suicidaire ...

Personne ne voulant prendre le risque de s'aventurer dans la gueule du monstre, la méthode n°1 n'était plus envisageable, Olivier n'eut pas d’autre choix que de tester la seconde.
Ayant une grande connaissance de ces vers, le problème n'est pas de les attirer et de monter dessus, mais de rester accroché et d'éviter qu'ils partent dans le sable. Il avait beau tourner le problème dans tous les sens, il ne pouvait que prier les 7 dieux de rester en vie.

Un matin, il partit seul avec ses 35L sans se retourner sachant qu'il vivait certainement ses dernières heures. Son plan était de monter sur un ver, et de lui boucher ses yeux grâce à du tissu en espérant qu'il se calme et donc de profiter de ce cours moment pour lui injecter cette mixture. Et cela fonctionna à merveille, sûrement la volonté d'un ou de plusieurs des 7 dieux.... Ils doivent vouloir qu'une bande de guerriers fous puissent mettre de l'ordre dans ce monde et voilà leur petit coup de pouce se dit Olivier.

Il décida donc de chercher les meilleurs guerriers de cette partie du monde et de leur faire passer une épreuve pour faire partie de cette élite : soit tu la réussissais soit tu trépassais.
Grâce à l'aide des scientifiques, il recruta les meilleurs guerriers et pour les remercier, il leur proposa de leur apprendre tous les arts de combats, les stratégies, ... pour pouvoir être un membre total de cette guilde, ce que certains passèrent avec succès.

Depuis ce temps, ces guerriers possèdent une connaissance unique et une adresse hors du commun. Ce qui fait d'eux, un clan très respecté et très écouté dans ce monde. Olivier laissa le contrôle à Juan (l’un de ces meilleurs élèves), Corto et Quetzal (les deux meilleurs scientifiques à tout point de vue) et à Zenko (un étranger qui lui avait sauvé la vie), après des années de combats et de leadership, il avait besoin de repos bien mérité.

PS : Le plus fou de nos membres est un gars nommé Mete qui avait subi de nombreux dommages dus aux mutations génétiques, était devenu un homorhino albinos selon ses propres dires. Seul Zenko, qui était son partenaire de route avant de nous rencontrer, un de nos meilleurs membres arrive à le commander (et encore avec beaucoup de mal).